mardi 16 octobre 2012

Chuck CECIL était-il trop vicieux pour la NFL ?


Ce n’est pas moi qui pose cette question mais le très sérieux magazine américain, Sports Illustrated en 1993. Avant de répondre voici un petit brief sur la carrière de ce fou. Chuck CECIL jouait au poste de Safety, le dernier défenseur de l’escouade défensive (sorte de libéro au football) et en arrivant dans la NFL il avait déjà une solide réputation qui le précédait depuis ses années à l’université d’Arizona. Si Chuck CECIL était considéré comme l’un des plus féroces et dangereux plaqueur du football universitaire, il était aussi un joueur hors pair, qui va marquer l’histoire des Wildcats d’Arizona. Il collectionne plusieurs records en quittant l’université d’Arizona, comme tout d’abord le plus grand nombre d’interceptions (21 en 4 années) mais également le plus grand nombre d’interceptions en une seule partie (Il piquera 4 fois le ballon au quaterback de  Stanford en 1987). Surtout il marque de son empreinte les grandes rencontres, comme en 1986 dans la grande rivalité qui oppose les Wildcats d’Arizona aux Sun Devils d’Arizona State. Ce jour-là, Chuck CECIL retournera une interception sur 100 yards pour donner la victoire finale à son école. Cette action en 2000 a été élue « the greatest play in Wildcat football history ». Chuck CECIL figure désormais au panthéon des plus grands joueurs de la prestigieuse université d’Arizona. C’est donc tout naturellement qu’il est drafté en 1988 par les Green Bay PACKERS. En NFL Chuck CECIL gagnera un surnom au début des années 90, le « Scud » comme le missile, nous sommes alors en plein guerre du Golfe il faut le rappeler ? Pourquoi ce surnom ? Car Chuck CECIL a sa propre technique pour plaquer, il baisse la tête et s’élance vers l’adversaire en décollant les deux pieds du sol. Alors des fois il loupe le coureur et cela nous donne un joli effet de style, comme en Irak quand les Scuds loupaient leurs cibles. Mais bon quand ça faisait mouche, ça laissait un sacré impact. Je vous laisse apprécier comment CECIL dégomme le coureur des Chicago Bears, Neal Anderson qui n’est pourtant pas le premier venu :


Ce genre de plaquage, va gêner la NFL. Car si Chuck CECIL est un très bon footballeur, voir un des tous meilleurs (il ira au Pro Bowl en 1992, le All Star Game du Foot U.S), il est formellement interdit de plaquer avec un coup de casque. Le casque doit servir à protéger les joueurs et non pas comme outils pour plaquer l’adversaire. Alors en 1993, Sports Illustrated  sort cette couverture :


Il faut dire que le bonhomme est assez barjot, il aime le contact et adore se faire photographier avec le visage en sang.


Seulement ce mode de fonctionnement à un prix à payer. Après 4 belles saisons avec Green Bay, Chuck CECIL retourne chez lui en Arizona, pour jouer avec les Cardinals mais on lui impose de jouer avec un casque spécial pour limiter les commotions cérébrales. Oui car à force de se prendre pour un Scud, le Chuck, il les collectionne les commotions.  Du coup il doit jouer avec un casque auquel on ajoute une coque supplémentaire. On appelle ce casque le « Gazoo Helmet » et ça ressemble à ça :


On en verra qu’au milieu des années 90 et après ça disparaîtra. Au fait vous savez pourquoi on appelle ça un « Gazoo Helmet » ? En fait Helmet, comme vous êtes bilingue, vous savez que ça veut dire casque et Gazoo c’est le nom d’un personnage de dessin animé de la famille Pierrafeu :


Chuck CECIL, arrêtera sa carrière de joueur assez tôt en 1995, trop de commotions étant néfaste à son rendement sur le terrain. Depuis il a embrassé une carrière d’entraineur adjoint spécialisé dans le secteur défensif. Avec tout de même une certaine réussite, il est aujourd’hui l’un des coordinateurs défensifs des Rams de St-Louis, qui d’ailleurs possède une des meilleures défenses de la ligue bien que composé de très jeunes joueurs. A suivre…
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