Isiah THOMAS connaît une enfance difficile dans la banlieue de Chicago où il est très proche d'un gang. Mais son salut il va le trouver dans le sport et le basket plus précisémment pour cet athlète qui choisira de lui-même de rester dans le droit chemin. Il suit donc le chemin de l'école et intègre le lycée de Saint-Joseph qui possède une bonen tradition de basket. A St-Joseph il se fait remarquer en remportant le titre 1978 de l’État de l'Illinois, il obtient une bourse pour aller étudier à l'université d’Indiana où l'équipe de basket-ball est entraînée par le légendaire Bobby Knight. La carrière d'Isiah THOMAS au plus haut niveau peut alors débuter. Dès sa première saison, il devient incontournable dans le paysage de la NCAA. Choisi pour représenter les États-Unis lors des Jeux olympiques de 1980, il ne peut jouer avec la sélection car les États-Unis boycottent les Jeux moscovites. À 19 ans, il n'effectue pas ses deux dernières années universitaires et se présente à la draft en 1981 après avoir remporté le titre universitaire NCAA 63-50 avec son équipe des Indiana Hoosiers face à North Carolina. Isiah Thomas est élu meilleur joueur du final four universitaire. Il est sélectionné en deuxième position du premier tour de la draft en 1981 (derrière Mark Aguirre) par les Detroit Pistons équipe de NBA dont il va très vite devenir le leader. Il inspire son équipe composée de Joe Dumars, Bill Laimbeer, Mark Aguirre (arrivé en 88 à Detroit) et Dennis Rodman avec une défense de fer à la limite de l'interdit pour laquelle ils sont surnommés les Bad Boys. Thomas emmène les Pistons à plusieurs finales de championnats consécutifs (1988-1989 et 1990). Les Pistons seront champions NBA en 1989 et en 1990 avec Chuck Daly comme entraîneur. Durant ces années phares pour la franchise de Détroit, l'histoire des pistons sera marqué par la rivalité avec les Chicago Bulls et des matchs de playoffs d'une rare intensité. Ces playoffs entre Bulls et Pistons à la fin des années 80 et débuts des années 90 vont faire exploser les audiences TV car l'amérique se régalait de l'opposition entre Michael JORDAN et Isiah THOMAS. Mais contrairement à la rivalité entre Magic Johnston et Larry Bird quelques saisons plus tôt celle-ci ne fait pas dans le glamour et le respect. Les coups bas volent surtout du côté de Détroit, la spécialité de la maison il faut dire. Jordan déteste Isiah Thomas et les années ne changeront pas la donne.
Pour les J.O de 92, Isiah THOMAS est dans un premiers temps sélectionner dans la Dream Team, logique il est le meilleur meneur de jeu de la NBA depuis le retrait de Magic (séropositif, il a annoncé sa retraite des parquets l'année avantl es J.O). Mais sa majesté Jordan ne l'accepte pas si facilement et déclare ne pas vouloir faire partie de la Dream Team si Thomas en faisait partie. John Stockton remplace alors Isiah au poste de meneur de l'équipe américaine aux JO de Barcelone. Mais pour être bien sûr que la NBA ne change pas d'avis, Karl Marlone va s'y déployer et mettre du sien dans l'opération J.O sans Thomas. Le 14 décembre 1991, Isiah Thomas est victime d'un coup de coude du "mailman" en montant au cercle. Thomas nécessite plus de 40 points de suture autour de l'œil. C'est assez impressionnant :
L'entraîneur des Pistons, Chuck Daly, qui était également celui de la Dream Team, se montre furieux et accuse Malone d'avoir mis le coup de coude intentionnellement pour écarter Thomas de la sélection. Thomas reviendra assez vite sur les parquets mais ne sera plus jamais champion NBA. Il cumule un sacré palmarès, lui qui sera convoqué 12 fois au All Star game et sera trois fois de suite dans la first all NBA team (84, 85 et 86). Malgré une sale réputation, non usurpée il est vrai, de Bad Boy, Isiah Thomas demeurait un joeur élégant sur les parquets dès qu'il avait le ballon, dribleur fou il savait tout faire, défendre, voler des ballons, mais aussi faire des passes décisives (un des tous meilleurs de l'histoire de la NBA) comme shooter à trois points ou venir taper un dunk sur la tête de son adversaire. Considéré comme l’un des meilleurs meneur de jeu de toute l'histoire de la NBA. Thomas est intronisé au Basketball Hall of Fame en 2000 et il reste l'un des joueurs préférés de Will Smith sinon son préféré. D'ailleurs l'acteur n'a pas hésité à le faire venir joueur dans "le prince de Bel-Air" pour assvouir ses phantasmes de playground :
Enfin et pour conclure sur une note pus en adéquation avec la réalité, voici un petit best of de la palette très large du jeu d'Isiah THOMAS avec quelques une de ses plus belles actions :
Après le sujet sur James HARRISON
j’avais envie de faire une série sur les meilleurs linebackers de la NFL et
plus précisément sur les plus frapadingues et les plus terrifiants. Cela tombe
bien en général ce sont les mêmes. Contrairement au Rugby, le joueur de football
américain n’est pas un joueur complet mais un spécialiste. Certains ne toucheront
jamais le ballon de leur carrière et se contenteront de bloquer des défenseurs
pour protéger leurs quaterback, pour le linebacker c’est différent. Pour lui il
n’a qu’une mission arrêter et plaquer l’adversaire. C’est pour cela que ce
poste a réuni une ribambelle de barjots qui n’avait qu’à l’esprit de plier le joueur
adverse qui porte le ballon. Mais comme toute règle il y a une exception et
dans le NFL des années 50-60 Chuck BEDNARIK a été un joueur à part. Il a été le
dernier joueur à jouer les matchs complet en évoluant en attaque (bloqueur de
la ligne offensive au poste de centre) et en défense il fut l’un des plus
effrayants et efficaces linebacker de l’histoire de la ligue. Si le fait qu’il
joue les matchs complet lui a valu le surnom de « the last of 60 minutes men »
c’est parce qu’avant l’avènement du professionnalisme, le football américain
était composé de joueur qui jouait à la fois en attaque et en défense. Chuck
BEDNARIK sera le dernier de ces 60 minutes men. Mais ce n’est pas le surnom qui
va lui coller à la peau. Chuck sera plus connu en NFL sous le sobriquet de « Concrete
Charlie » (Charlie le mur de béton). Pourquoi un tel surnom ? Parce que
les attaquants ressortaient comme la Formule 1 d’Ayrton Senna après être rentré
de plein fouet dans le mur de béton BEDNARIK ? Si vous pensez que la
métaphore est trop sanglante vous allez voir plus tard que le plaquage dévastateur
de Bednarik qui a fait sa légende et qui a failli laisser sur le carreau la
vedette de l’époque Franck Grifford mérite amplement ce surnom (Au moment du
match, devant leurs postes de TV, les américains avaient cru qu’ils avaient
assisté en direct à la mort du joueur de New York). Mais en vérité son surnom à
une origine bien particulière : Son surnom « Charlie en béton armé » ne
vient pas réellement du fait qu’il était comme un mur pour ses adversaires,
mais tout simplement qu’il vendait du béton pendant l’inter-saison puisqu’à
cette époque, les contrats NFL ne suffisaient pas à faire vivre un homme pendant
la saison morte. Son surnom est donc venu tout naturellement, tiré d’un article
de Hugh Brown, un journaliste d’un quotidien de Philadelphie, qui avait écrit :
« Il est aussi dur que le béton qu’il vend ! »
Mais avant de revenir longuement
sur ce plaquage quelques mots sur Bednarik l’un des plus grands enfants de
putain que la NFL ait jamais engendré ! Oui le langage est un peu cavalier
et emprunté au western (Cf le bon la brute et le truand et les excellentes
tirades de Tuco Benedicto Pacífico Juan María Ramírez) mais « Concrete
Charlie » BEDNARIK était un joueur méchant, un vrai méchant sur le terrain
et est devenu un personnage de l’histoire du football américain. Enfant d’immigrés
tchécoslovaques il nait en 1925 dans l’Etat de Pennsylvanie et la seconde
guerre mondiale va changer sa vie. Engagé dans l’aviation américaine, il va
être à l’intérieur de son bombardier au cœur des combats au dessus de l’Allemagne
nazie. Il survivra à plus de 30 missions et reviendra au pays avec le statut de
héros de guerre et une chemise où il n’y plus assez de places pour accrocher
ses décorations eu égard à ses brillants états de services. Fait chevalier de
la médaille de l’air, il compte aussi 4 étoiles de la « service star »
et 4 autres de la « Oak Leaf Cluster » toutes ses récompenses sont attribuées
a des soldats qui se sont distingués dans des missions dangereuses ou en vol,
voir les deux. A la fin de la guerre Bednarik n’a seulement que 20 ans, quand
le héros national part à l’université joué au football mais les combats l’ont grandement marqué puisqu’il se sait alors être un miraculé, et
que cela aura bien sûr une incidence sur sa carrière. Il devient une terreur
sur les terrains universitaires et en 1949 il est drafté par les Philadephie
Eagles, il est tout simplement choisi en numéro 1 de la draft ! Un choix
judicieux pour les Eagles car en 14 saisons Bednarik ne manquera que 3 matchs !
Statistique impressionnante surtout que Bednarik fût le dernier joueur à jouer
en attaque et en défense (mais aussi dans les équipes spéciales). Cette
polyvalence a pour lui une grande fierté et quand dans les années 90 on lui
parlait de Deion Sanders il répondait : « Et quand je dis que je jouais
des deux côtés du terrain, c’est qu’il y avait des contacts sur chaque jeu. Tu
prenais des coups ! Tu devais tout donner à chaque fois. Pas comme ces trucs de
femmelette de nos jours, surtout quand on veut me parler de Deion Sanders…. "Ohhhhh, ce n’est pas merveilleux comment il joue des deux côtés". Il ne joue pas
sur les deux tableaux. Il fait juste ses petits pas de jambes. Il joue un match
entier sans jamais plaquer. Il ne saurait même pas plaquer ma femme Emma ! ».
On commence déjà avec cette phrase a deviner le personnage Bednarik. Mais ce
n’est pas fini. Champion de la NFL dès sa première saison en étant "monstrueux" en finale,
Bedanrik va marquer l’histoire de ce sport en étant sélectionné 10 fois all-pro
au cours de ses 14 saisons, c'est-à-dire le meilleur joueur du pays à son poste.
Mais plus que ses statistiques, que ces titres c’est sa façon de joueur et sa
violence qui vont en faire un vrai méchant comme dans les films d’Holywood.
Agressif envers tout le monde, Bednarik se transforme sur le terrain et comme
il dira dans de nombreuses interviews, dès qu’il a le casque sur la tête il
avait la haine de l’adversaire qui montait en lui et il ne pensait plus qu’à
une chose, à tuer son adversaire. Pas le tuer physiquement mais l’aplatir, le
sortir du terrain qu’il regagne le vestiaire sur une civière. Regardez ce petit documentaire de 5 minutes, qui retrace son parcours, sa vie :
Ah on ne sort pas indemne de l’enfer
de la guerre ! En fait c’est comme si John Rambo en revenant du Vietnam au
lieu d’aller faire chier les Sheriffs du Dakota du Nord se serait mis à jouer
au football américain ! On ne l’imagine pas alors plaquer son adversaire
puis l’aider à se relever en lui demandant si ça va, si il n’a pas trop mal. Non
Charlie Concrete est un dur et son destin va croiser le chemin de Frank
Grifford un soir de novembre 1960 au plus grand dam de ce dernier. La scène se
passe à l’ancien Yankee Stadium, le 20 novembre 1960. Les Giants de l’époque
n’avaient en effet pas leur propre stade et partageaient celui des New York
Yankees. Ce jour là, si les Eagles veulent conserver leurs chances d’aller en
finale NFL, ils doivent absolument gagner contre les Giants. Il reste 2 minutes
à jouer et les Eagles mènent 17 à 10, mais les Giants sont en train de remonter
le terrain afin de pouvoir égaliser et envoyer le match en Overtime. Le QB des
Giants Charles Connerly étant blessé, c’est George Shaw qui le remplace. C’est
lui qui est à la baguette pour le dernier Drive, et Gifford est aligné comme
Running-Back. Frank Gifford c'est la vedette de New York et c'est l'antithèse
du personnage de Bedanrik. Frank Grifford est élégant et traine dans les
soirées mondaines de New York, le bonhomme est cultivé et sa reconversion au
cinéma ou à la télévision est toute tracée. Grifford est le golden boy de la
NFL, le fils de bonne famille et le gendre idéal. Hélas sa carrière va s’arrêter
net au moment où il croisera Bednarik. Shaw prend le Snap, résiste à la
pression et s’échappe de la poche pour trouver Gifford 15 yards plus loin dans
le milieu de terrain. Le Running Back attrape le ballon, se retourne et à ce
moment précis… Bednarik le percute d’un énorme plaquage ! Le coureur s’écroule
et relâche le ballon. Bednarik exulte et crie à Gifford « On a le ballon, le
match est terminé ! ». Je vous laisse voir ça en vidéo :
Gifford est lui toujours au sol,
inconscient. Il sera évacué du terrain sur une civière suite à une perte de
conscience dûe à une commotion. Le choc est tellement terrible que Gifford ne
jouera plus de la saison, ni même de la saison suivante. On peut presque même
dire que Bednarik a mis fin à la carrière du Running Back car quand Gifford
reviendra sur le terrain, il sera aligné comme receveur, poste moins risqué,
pour plus de sécurité.
Les supporters des Giants en
voudront beaucoup à Bednarik, surtout par rapport au fait qu’il aurait célébré
la perte de connaissance de Gifford. Bednarik niera avoir célébré la blessure
et dira qu’il était seulement heureux que les Eagles aient pu récupérer le
ballon en recouvrant le Fumble. Il dira en interview « Je célébrais notre
victoire, j’étais tellement heureux que je ne voyais plus rien même pas Frank.
» Cependant, le choc fut tellement terrible que Gifford, 20 ans plus tard, a
passé une radio du cou et que le médecin a repéré une fissure d’une vertèbre
qui se serait réparée d’elle-même. Il lui posera d’ailleurs une bien drôle de
question : « Avez-vous eu un accident de voiture dans votre vie ? ». Gifford
expliquera en effet que les docteurs ont seulement passé sa tête aux Rayons-X
en oubliant de vérifier son cou, d’où le fait que la vertèbre fissurée n’ait
pas été découverte à l’époque. Cela dit, Gifford n’en a jamais voulu à Chuck
Bednarik. Ayant commencé sa carrière comme Défensive Back, il expliquera :
« Si jamais j’avais dû plaquer Bednarik, j’aurais voulu faire exactement comme il a fait sur moi. Le Hit était parfaitement légal. ».
Il n’y a donc jamais eu d’animosité entre eux par la suite. Pour terminer sur la carrière de
Bednarik voici une anecdote que j’adore : Après ce match décisif contre
les Giants en 1960 remportée grâce au plaquage mosntrueux de Bednarik, les
Eagles gagneront le match suivant et se retrouveront en finale de la NFL face
aux Packers (le Superbowl n'existait pas encore sous sa forme moderne).
Bednarik jouera le match en entier, enfin comme il le dira par la suite « Juste 58 minutes et 45
secondes car je ne jouais pas sur les phases de Punt ». Chuck Bednarik sera une
fois de plus héroïque dans ce match. En effet, à 8 secondes de la fin du match
alors que le score est de 17-13 pour les Eagles, le Fullback Jim Taylor des
Packers se retrouve à 8 yards de la zone d’en-but presque esseulé. Son seul
obstacle, « Concrete Charlie » qui comme un protagoniste de western est présent
pour le dernier duel en face-à-face. Il réussit à attraper Taylor, le plaque au
sol et regarde le chrono s’écouler. Il regarde alors Taylor dans les yeux et
lui dit « Tu peux te relever maintenant, Jim, le match est terminé ! ». Un vrai
personnage d'Hollywood que ce Chuck Bednarik,
avec toujours la réplique qui fait mouche. Enfin pour conclure et pour
juger de l’impact de ce joueur sur son sport, chaque année en NCAA est remis le
trophée du meilleur défenseur du pays, ce trophée se nomme le Chuck Bednarik
Award !